Un syndicat lié à la CIA, une tentative d'assassinat, un mystérieux accident de voiture, des appareils d'écoute et des documents volés - tout ce que vous attendez du dernier thriller. Pourtant, c'était la réalité de Tony Mazzocchi, la Rachel Carson du lieu de travail américain ; un dirigeant syndical dynamique dont l'héritage se perpétue dans les lieux de travail d'aujourd'hui et les alliances en cours entre les militants syndicaux et les écologistes, et ceux qui croient en la promesse de l'Amérique.

Dans L'homme qui détestait le travail et aimait le travail : la vie et l'époque de Tony Mazzocchi, l'auteur et expert du travail Les Léopold raconte la vie du regretté dirigeant du syndicat des travailleurs du pétrole, de la chimie et de l'atome. La lutte de Mazzocchi pour lutter contre l'exposition toxique inadmissible de dizaines de milliers de travailleurs a conduit à l'adoption de la loi sur la sécurité et la santé au travail et a inclus le travail aux côtés de la lanceuse d'alerte nucléaire Karen Silkwood. Ses efforts nobles et très médiatisés ont changé à jamais les conditions de travail dans l'industrie américaine et ont fait de lui l'ennemi numéro un de quelques puissants.

Dès les années 1950, alors que le terme «environnement» n'était nulle part sur le radar politique, Mazzocchi a entendu parler des retombées nucléaires et a commencé à intégrer les préoccupations environnementales dans sa critique du capitalisme et son travail syndical. Un des premiers partisans du réchauffement climatique, il croyait que la lutte du capital contre la nature était la contradiction irréconciliable qui forcerait un changement systémique.

L'histoire d'activisme incessant de Mazzocchi est parallèle à la montée et à la chute du syndicalisme industriel. De ses racines dans une famille d'immigrants pro-FDR à Bensonhurst, Brooklyn, en passant par le maccarthysme, les années XNUMX et la montée du mouvement écologiste, Mazzocchi s'est attaqué à Corporate America, à l'establishment ouvrier et à un parti démocrate complaisant.

Cette biographie profonde devrait être une lecture obligatoire pour ceux qui croient qu'il faut prendre des risques et rendre le monde meilleur. Alors que l'histoire de Mazzocchi est si pleine de périls et de tromperies qu'elle ressemble presque à une œuvre de fiction, Léopold prouve que les histoires les plus provocantes et les plus durables de la vie sont celles de vraies personnes. (Recommandé par Gene Bruskin, Conseil SMT)